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Rénovation énergétique en investissement locatif

  • Writer: Tejann Immobilier
    Tejann Immobilier
  • May 15
  • 3 min read

Maximiser les aides financières pour améliorer son rendement.



L'investissement locatif est reconnu pour son potentiel de rentabilité, mais il implique souvent d'importantes dépenses d’entretien et de rénovation. Parmi ces coûts, ceux liés à la rénovation énergétique occupent une place stratégique. Non seulement ces travaux permettent de diminuer la consommation énergétique, améliorant ainsi l'attractivité du bien locatif, mais ils donnent également accès à des aides financières conséquentes qui renforcent le rendement global de l’opération.


Pourquoi investir dans la rénovation énergétique en locatif ?


En France, près de 5 millions de logements sont considérés comme des passoires thermiques (classes énergétiques F et G), selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique. Pour un investisseur locatif, ces biens peuvent constituer des opportunités intéressantes : leur prix d'achat est souvent plus attractif, mais ils nécessitent une mise à niveau pour respecter les réglementations thermiques, notamment la loi Climat et Résilience qui interdit progressivement la location de logements très énergivores dès 2025 (classe G).


Ainsi, effectuer des travaux de rénovation énergétique permet de valoriser le bien tout en réduisant les coûts énergétiques, ce qui constitue un argument fort pour attirer des locataires soucieux de leur budget et de leur confort.


Identifier les aides financières disponibles


Pour encourager ces rénovations, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs de soutien. Voici les principaux, qui peuvent être cumulés pour maximiser le rendement de votre investissement :


1. MaPrimeRénov'


Destinée à tous les propriétaires (occupants et bailleurs), MaPrimeRénov' finance divers travaux comme l’isolation thermique, l’installation d’un chauffage performant ou d’un système de ventilation efficace. Le montant varie en fonction du type de travaux, du profil de revenus du propriétaire bailleur et de la localisation du bien.


Par exemple, l'installation d'une pompe à chaleur peut bénéficier d'une prime allant jusqu'à 4 000 € selon les conditions spécifiques définies par l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH).


2. Les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE)


Le dispositif des CEE est financé par les fournisseurs d’énergie et accessible sans conditions de revenus. Il prend souvent la forme de primes versées directement par des fournisseurs d’énergie ou intermédiaires spécialisés. Par exemple, l’isolation des combles perdus peut générer une prime allant jusqu’à 12 €/m², représentant parfois jusqu’à 40 % du coût total des travaux (source : Ministère de la Transition écologique, 2023).


3. L'Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ)


Ce prêt, plafonné à 50 000 € depuis le 1er janvier 2022, permet de financer des travaux de rénovation énergétique sans intérêts bancaires. Il est accessible sans condition de revenus et cumulable avec MaPrimeRénov' et les aides CEE, augmentant ainsi l’effet levier financier de votre investissement.


4. Les dispositifs locaux


Certaines collectivités locales proposent des aides supplémentaires spécifiques aux travaux énergétiques, cumulables avec les dispositifs nationaux. Il est donc conseillé de se renseigner auprès de votre commune ou région pour connaître les programmes existants.


Comment optimiser son montage financier ?


Pour maximiser les aides financières, voici quelques stratégies pratiques :


  • Cumuler les dispositifs : Les aides nationales (MaPrimeRénov', CEE, Éco-PTZ) sont généralement cumulables, ce qui peut considérablement diminuer le reste à charge. Par exemple, un investisseur locatif réalisant des travaux d’isolation thermique d’un montant total de 15 000 € peut potentiellement financer plus de 60 % de ce montant via une combinaison de MaPrimeRénov' et de CEE.


  • Optimiser la fiscalité : Les travaux de rénovation énergétique sont éligibles à une déduction fiscale sur les revenus fonciers dans le cadre du régime réel d'imposition. Concrètement, cela signifie que vous pouvez déduire intégralement ces travaux de vos revenus locatifs imposables, réduisant ainsi votre impôt et augmentant la rentabilité nette.


➡️ Exemple concret d'un investissement optimisé


Prenons un exemple pratique : un investisseur achète un appartement classé F à 120 000 € dans une ville moyenne, puis engage des travaux de rénovation énergétique (isolation thermique, chauffage performant, ventilation) pour un coût total de 20 000 €.


  • MaPrimeRénov' : 4 000 € (pompe à chaleur)

  • Certificats d’Économies d’Énergie : 3 000 € (isolation)

  • Éco-prêt à taux zéro : 13 000 € (financement du solde)


Résultat : l’investisseur n'a aucun coût immédiat à supporter, car l'intégralité des travaux (20 000 €) est financée par les aides (7 000 €) et le prêt sans intérêts (13 000 €). De plus, grâce à ces rénovations, le bien passe d'une classe énergétique F à une classe C, ce qui permet une augmentation significative du loyer, estimée à environ 10 à 15 %, et évite l'interdiction à la location prévue par la loi.


Conclusion


La rénovation énergétique en investissement locatif constitue une stratégie particulièrement avantageuse : elle permet de valoriser le patrimoine immobilier, de réduire les coûts énergétiques et fiscaux, tout en bénéficiant d’un important soutien financier public et privé. En optimisant judicieusement ces aides et en respectant les bonnes pratiques administratives, un investisseur débutant peut significativement renforcer la rentabilité de son opération locative.

 
 
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